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En 2023, le prix de peinture « Décembre à Montreuil » a été décerné aux artistes Valentine Esteve, Léa Toutain, Benjamin Collet et Luc Pommet. « Échos des quatre saisons » est l’exposition qui réunit leurs différentes pratiques nous donnant à voir une vision de la nouvelle figuration en peinture.


À travers ses séries de peinture, Valentine Esteve crée des représentations de lieux vides et intemporels, qui reviennent sans cesse jusqu’à s’imprimer dans notre mémoire, nous devenant ainsi étrangement familiers. Le végétal, souvent présent, est hors cadre nous laissant imaginer que quelque chose se joue au-delà.


Pour Léa Toutain, le point de départ de sa peinture réside dans les présences qui l’entourent. Le travail ou les loisirs sont souvent les actions qui animent les personnages dans ses huiles sur toiles sur fond de nature. Un concept de communauté émerge alors, où les individus, simultanément solitaires et liés, échangent et transmettent des techniques et des savoirs. Benjamin Collet déploie ses projets dans l’espace par l’intermédiaire d’installations qui s’organisent autour d’un triptyque de pratiques : édition, mobilier et peinture. Ses mobiliers deviennent alors prétextes à s’arrêter et observer tandis que le texte nous donne une vision plus large de ce qui nous est donné à observer. Sa peinture quant à elle, délicate et évanescente convoque notre mémoire.


Luc Pommet développe une pratique essentiellement picturale, procédant par strates et par couches successives où s’entremêlent de véritables végétaux, microbilles de verre, caséine, pigment, vernis ou encore papier. Ces œuvres révèlent des éclats de lumière subtilement irisés, apportant une rare profondeur à sa peinture.


« Échos­­ des quatre saisons » révèle ainsi la diversité et la richesse de la nouvelle figuration en peinture, où chaque artiste, à travers des approches uniques, nous invite à questionner notre perception du monde. De l’intemporalité des paysages de Valentine Esteve à la quête de communauté dans les œuvres de Léa Toutain, en passant par les installations poétiques de Benjamin Collet et les textures envoûtantes de Luc Pommet, cette exposition offre une expérience sensorielle complète, propice à la réflexion sur les liens entre l’humain, la nature et la mémoire. Une invitation à explorer des univers où chaque œuvre, à sa manière, éclaire l’invisible et l’inattendu. Ce dialogue visuel entre les œuvres, toutes marquées par une recherche de profondeur et de sens, confirme la pertinence de la peinture comme moyen d’expression et de réflexion dans le monde contemporain.